Les relations commerciales entre la France et l’Allemagne

 

La France et l’Allemagne entretiennent depuis plusieurs décennies des relations commerciales particulièrement étroites et dynamiques. Ces deux pays, moteurs historiques de la construction européenne, sont non seulement partenaires politiques majeurs, mais aussi principaux partenaires économiques l’un pour l’autre au sein de l’Union européenne.

 

1. Un partenariat économique solide

L’Allemagne est le premier partenaire commercial de la France, aussi bien pour les exportations que pour les importations. En 2023, elle représentait 13,1 % du commerce total de la France en biens, et 13,7 % des exportations françaises.
De son côté, la France reste l’un des trois premiers partenaires commerciaux de l’Allemagne.

Les échanges sont cependant déséquilibrés : en 2023, la France a enregistré un déficit commercial de 11,2 milliards d’euros vis-à-vis de son voisin, ce qui reflète la forte compétitivité de l’industrie allemande, notamment dans les secteurs de la machine-outil et de l’automobile.

En 2024, les exportations françaises vers l’Allemagne ont atteint environ 85,3 milliards de dollars (près de 80 milliards d’euros), tandis que les exportations allemandes vers la France s’élevaient à 124,7 milliards de dollars, confirmant l’intensité des échanges mais aussi la persistance du déficit français.

 

2. Des échanges diversifiés

Les échanges franco-allemands concernent une grande variété de secteurs :

  • Machines, réacteurs et chaudières : environ 11 milliards de dollars d’exportations françaises vers l’Allemagne en 2024.
  • Véhicules automobiles : près de 8,5 milliards de dollars exportés par la France, mais près de 19,7 milliards importés depuis l’Allemagne.
  • Équipements électriques et électroniques : environ 8,4 milliards de dollars exportés vers l’Allemagne, contre plus de 10,6 milliards d’importations depuis celle-ci.
  • Produits chimiques, parfums et cosmétiques : environ 2,7 milliards de dollars d’exportations françaises, un secteur où la France conserve un net avantage qualitatif.
  • Agroalimentaire et produits métallurgiques : environ 8 à 10 % des échanges bilatéraux.

Ainsi, les échanges reposent principalement sur des biens industriels à forte valeur ajoutée, reflet de la complémentarité entre les deux économies : la France excelle dans les produits de consommation et les biens de luxe, tandis que l’Allemagne domine dans les machines, les véhicules et les composants techniques.

 

3. Une coopération au cœur de l’Europe

Au-delà du commerce, la France et l’Allemagne jouent un rôle clé dans l’intégration économique européenne. Ensemble, elles défendent une vision commune d’une Europe compétitive, durable et souveraine.
Des initiatives conjointes, comme le traité d’Aix-la-Chapelle (2019), renforcent leur volonté de coordonner leurs politiques économiques et industrielles, notamment dans les domaines de la transition énergétique, de la défense, de la recherche scientifique et des technologies vertes.

 

4. Des défis partagés

Malgré leur solidité, les relations commerciales franco-allemandes font face à plusieurs défis : la transition écologique, la réindustrialisation européenne, la montée des tensions commerciales internationales et l’adaptation aux mutations technologiques.
Les deux pays doivent donc continuer à adapter leur coopération pour préserver leur compétitivité et maintenir leur rôle de piliers économiques de l’Union européenne.


? En résumé, les relations commerciales entre la France et l’Allemagne sont un pilier essentiel de l’économie européenne. Avec plus de 200 milliards d’euros d’échanges annuels et une forte complémentarité sectorielle, elles illustrent parfaitement la profondeur des liens économiques entre les deux principales puissances industrielles du continent.

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© Thomas Grenot